Tout savoir le mi-temps thérapeutique !

La durée et les horaires du travail à temps partiel thérapeutique ne sont pas arrêtés par la loi. Ils sont donc à définir avec votre salarié, dans le respect des prescriptions du médecin du travail.

mi temps thérapeutique

À la suite d’un arrêt de travail ou parce que sa santé le nécessite, un salarié peut, sur prescription médicale et accord de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), demander une reprise à temps partiel, on parle alors de « mi-temps thérapeutique » ou de « temps partiel thérapeutique ».

Le temps partiel thérapeutique représente une alternative permettant de concilier l’état de santé du salarié et sa vie professionnelle. Il permet de reprendre ou de se maintenir à un poste avec une réduction d’horaires.

Il n’y a que le médecin traitant qui puisse prescrire et éventuellement renouveler un mi-temps thérapeutique.

Le salarié effectuant un temps partiel thérapeutique, est rémunéré par son employeur au prorata du temps de travail effectué. Lors d’un mi-temps thérapeutique, des indemnités journalières maladie peuvent être versées ou maintenues, en tout ou en partie, par la caisse de Sécurité sociale de l’assuré, et ce, pendant une durée déterminée par la CPAM.

Au 1er janvier 2019, les conditions d’accès à ce régime particulier ont été modifiées et sont désormais moins restrictives.

Le mi-temps thérapeutique est également envisageable dans le cadre d’un accident de travail.

Quelles sont les conditions pour bénéficier d’un mi-temps thérapeutique ?

Le mi-temps thérapeutique, également connu sous le nom de travail à temps partiel pour motif thérapeutique, permet à un salarié de reprendre son travail de manière progressive après une période d’arrêt maladie, tout en continuant de se rétablir. Voici les conditions générales pour bénéficier d’un mi-temps thérapeutique en France :

  1. Prescription médicale : Le mi-temps thérapeutique doit être prescrit par le médecin traitant du salarié. Cette prescription doit indiquer que la reprise du travail, même à temps partiel, est de nature à favoriser l’amélioration de l’état de santé du patient.

  2. Accord de l’employeur : Le mi-temps thérapeutique nécessite l’accord de l’employeur. Celui-ci doit accepter la reprise du travail à temps partiel et l’aménagement des conditions de travail si nécessaire.

  3. Accord de la caisse d’assurance maladie : La proposition de mi-temps thérapeutique doit être validée par la caisse d’assurance maladie qui évalue si les conditions sont remplies pour bénéficier de cette mesure. Cela inclut l’évaluation de l’adéquation entre l’état de santé du salarié et les tâches à effectuer.

  4. Durée de l’arrêt initial : Habituellement, le mi-temps thérapeutique est envisagé après un arrêt de travail pour maladie ou un accident. Il n’y a pas de durée minimum obligatoire d’arrêt préalable, mais le contexte médical doit justifier une reprise progressive.

  5. Notification et formalités administratives : Le salarié ou le médecin doit informer l’employeur et la sécurité sociale de la décision de reprise à temps partiel. Tous les documents nécessaires, tels que les certificats médicaux, doivent être fournis.

  6. Adaptation du poste de travail : Selon les besoins du salarié, des adaptations du poste de travail peuvent être nécessaires pour faciliter la reprise. Ces adaptations doivent être discutées et mises en place en collaboration avec l’employeur.

Qui paye le travailleur en mi-temps thérapeutique ?

Lorsqu’un travailleur est en mi-temps thérapeutique, son financement est partagé entre l’employeur et la sécurité sociale :

Salaire pour le travail effectué : Pour les heures travaillées dans le cadre du mi-temps thérapeutique, le travailleur est rémunéré directement par son employeur selon les modalités habituelles de son contrat de travail. Le salaire versé correspond aux heures effectivement travaillées.

Indemnités journalières de la sécurité sociale : Pour compenser la perte de revenu due à la réduction du temps de travail, le travailleur peut recevoir des indemnités journalières de la sécurité sociale. Ces indemnités sont calculées sur la base du salaire habituel du travailleur et de son temps de travail réduit.

  • Pour être éligible à ces indemnités, le mi-temps thérapeutique doit être prescrit par un médecin et approuvé par la caisse d’assurance maladie.
  • Le montant de ces indemnités est généralement calculé à proportion du temps non travaillé, et il existe des plafonds et des conditions spécifiques selon la législation et les réglementations en vigueur.

Cumul des revenus : Le salarié en mi-temps thérapeutique cumule ainsi son salaire partiel pour les heures travaillées et les indemnités journalières pour les heures non travaillées, ce qui lui permet de maintenir un niveau de revenu proche de son salaire normal tout en bénéficiant du temps nécessaire à sa réhabilitation.

Il est important de noter que les modalités spécifiques, telles que les taux des indemnités et les conditions d’application, peuvent varier selon les régimes de sécurité sociale et les dispositions contractuelles ou conventionnelles applicables dans l’entreprise ou le secteur d’activité. Pour des informations précises et personnalisées, il est recommandé de consulter la caisse d’assurance maladie ou le service des ressources humaines de l’entreprise.

Mi-temps thérapeutique et congés payés

Le mi-temps thérapeutique, qui permet à un employé de reprendre le travail à temps partiel après une maladie ou un accident, peut soulever des questions quant à la gestion des congés payés. Voici comment ces deux aspects peuvent s’articuler :

Accumulation des Congés Payés

  • Droits aux congés : Pendant le mi-temps thérapeutique, le salarié continue d’accumuler des droits à congés payés sur les heures travaillées. Cependant, les règles spécifiques peuvent varier selon la convention collective applicable ou les politiques internes de l’entreprise.
  • Calcul des droits : Les droits à congés payés sont généralement accumulés en fonction des périodes travaillées. Ainsi, si un salarié travaille à mi-temps, il continuera à accumuler des jours de congés, mais peut-être à un rythme plus lent comparé à un temps plein.

 

Prise de Congés Payés Pendant le Mi-Temps Thérapeutique

  • Planification des congés : La prise de congés payés pendant un mi-temps thérapeutique doit être coordonnée avec l’employeur. Il est souvent conseillé de planifier les congés une fois que le mi-temps thérapeutique est terminé pour ne pas perturber le processus de réadaptation.
  • Impact sur le traitement : Si un salarié prend des congés payés pendant son mi-temps thérapeutique, il est rémunéré à 100% pour les jours de congés, au lieu du taux de mi-temps.

 

Calcul de la Durée des Congés

  • Modalités de calcul : Pour le calcul des congés payés, chaque jour de congé pris pendant une période de mi-temps thérapeutique compte comme un jour entier de congé, même si le salarié travaille à temps partiel. Par exemple, si un employé en mi-temps thérapeutique prend une semaine de congés, cela lui sera compté comme une semaine entière, et non comme une demi-semaine.

 

Congés et Indemnités Journalières

  • Indemnités journalières : Lorsqu’un salarié en mi-temps thérapeutique prend des congés payés, il ne reçoit pas d’indemnités journalières pour les jours de congés. Les indemnités sont suspendues pendant la durée des congés payés puisqu’il reçoit une rémunération intégrale de la part de son employeur pour ces jours.

 

Communication avec la Sécurité Sociale

  • Déclaration : Il est important de communiquer avec la caisse d’assurance maladie concernant tout changement dans le statut de travail, y compris la prise de congés payés, car cela peut affecter le calcul des indemnités journalières.

En résumé, les congés payés peuvent être pris pendant un mi-temps thérapeutique, mais cela nécessite une bonne coordination avec l’employeur et peut avoir des implications sur la rémunération et les indemnités journalières. Il est conseillé de consulter les ressources humaines ou un conseiller en droit du travail pour clarifier ces points selon la situation spécifique et la législation applicable

Quelle durée pour un mi-temps thérapeutique ?

La durée d’un mi-temps thérapeutique peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment l’état de santé du salarié, l’avis du médecin traitant, et les nécessités du poste de travail. Voici quelques points clés concernant la durée du mi-temps thérapeutique :

Prescription Initiale

  • Durée initiale : Le mi-temps thérapeutique est généralement prescrit pour une période initiale qui peut varier de quelques semaines à plusieurs mois, selon l’évaluation médicale de la capacité du salarié à reprendre le travail partiellement.

  • Renouvellement : La prescription peut être renouvelée si le médecin traitant juge que la poursuite du mi-temps thérapeutique est nécessaire pour la récupération du salarié. Chaque renouvellement nécessite une nouvelle consultation et une nouvelle justification médicale.

Limites Maximales

  • Durée maximale : Bien qu’il n’y ait pas de limite légale stricte pour la durée totale d’un mi-temps thérapeutique, la durée totale est souvent influencée par la politique de l’entreprise, les conventions collectives applicables, et surtout les recommandations médicales.

  • Cadre légal : En France, par exemple, les caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) ont des critères pour l’approbation et la prolongation des indemnités journalières, ce qui peut également limiter la durée du mi-temps thérapeutique.

Indemnisation par sécurisation sociale

L’indemnisation par la sécurité sociale joue un rôle crucial dans la protection des individus contre les risques sociaux tels que la maladie, les accidents, la maternité, le chômage, la retraite, et autres situations de perte de revenus. Voici une vue d’ensemble de l’indemnisation offerte par la sécurité sociale en France, qui peut varier selon les pays :

Principaux types d'indemnisation

Maladie :

  • Les salariés en arrêt maladie peuvent recevoir des indemnités journalières pour compenser la perte de salaire due à leur incapacité de travailler.
  • Le montant et la durée de ces indemnités dépendent de la durée de cotisation du salarié et de son salaire antérieur.

Accidents du Travail et Maladies Professionnelles :

  • En cas d’accident survenu sur le lieu de travail ou de maladie liée à l’activité professionnelle, le salarié peut prétendre à une indemnisation spécifique.
  • Cette indemnisation couvre les frais médicaux et une partie du salaire perdu durant les périodes d’incapacité.

Maternité/Paternité :

  • Les congés de maternité et de paternité sont indemnisés pour permettre aux parents de s’occuper de leur nouvel enfant sans subir de perte de revenus significative.
  • Le montant des indemnités est basé sur les salaires précédents et la durée varie selon la législation en vigueur.

Chômage :

  • En cas de perte d’emploi, les individus ayant cotisé à l’assurance chômage peuvent recevoir des allocations chômage.
  • Ces allocations sont calculées en fonction des salaires antérieurs et de la durée de cotisation.

Retraite :

  • La sécurité sociale assure une pension de retraite aux individus ayant atteint l’âge de la retraite et ayant cotisé pendant un nombre requis d’années.
  • La pension peut varier en fonction du salaire moyen et du nombre de trimestres cotisés.

Invalidité :

  • Les personnes ne pouvant plus travailler à cause d’une invalidité peuvent recevoir une pension d’invalidité.
  • Le montant de cette pension dépend du degré d’invalidité et du salaire antérieur.

Faire une demande de mi-temps thérapeutique

Pour faire une demande de mi-temps thérapeutique, il est important de suivre plusieurs étapes précises. 

Tout d’abord, il est nécessaire d’obtenir une prescription médicale en consultant votre médecin traitant, qui devra évaluer votre situation et pourra prescrire un mi-temps thérapeutique si cela est jugé bénéfique pour votre santé. 

Ensuite, vous devez informer votre employeur en présentant la prescription médicale et en discutant de la possibilité d’aménager votre temps de travail, car l’accord de l’employeur est indispensable pour mettre en place le mi-temps thérapeutique. 

Par la suite, il faut soumettre la prescription médicale à votre caisse d’assurance maladie, qui évaluera votre demande et décidera si vous êtes éligible aux indemnités journalières pour compenser la réduction de votre salaire. Une fois le mi-temps thérapeutique mis en place, il est essentiel de suivre régulièrement avec votre médecin et de communiquer avec votre employeur pour ajuster les arrangements au besoin. 

Enfin, veillez à respecter toutes les procédures administratives requises et à fournir les documents nécessaires pour éviter tout retard ou problème dans la mise en œuvre de votre mi-temps thérapeutique.

Peut-on prendre un mi-temps thérapeutique dans la Fonction publique ?

Oui, il est possible de prendre un mi-temps thérapeutique dans la Fonction publique. Les fonctionnaires peuvent bénéficier de cette mesure pour reprendre progressivement leur activité après un congé de maladie, dans des conditions similaires à celles du secteur privé. Voici les grandes lignes :

  1. Prescription médicale : La reprise du travail à temps partiel pour motif thérapeutique doit être prescrite par un médecin.

  2. Accord de l’administration : La demande doit ensuite être approuvée par l’administration employeur. Cet accord est nécessaire pour l’organisation du travail et l’aménagement des horaires.

  3. Indemnisation : Les fonctionnaires en mi-temps thérapeutique continuent de percevoir une partie de leur traitement habituel et peuvent être éligibles à une indemnisation complémentaire, selon les règles spécifiques à la fonction publique.

Il est recommandé de consulter les ressources humaines de votre administration pour obtenir des informations précises sur la procédure à suivre, les documents à fournir, et pour s’assurer du respect de toutes les formalités nécessaires.

Quotité de travail

La quotité de travail pendant un mi-temps thérapeutique représente la fraction du temps de travail habituel que le salarié est autorisé à exercer, en raison de son état de santé nécessitant une reprise progressive. Cette quotité est généralement fixée par le médecin traitant en accord avec l’employeur, et peut varier en fonction des besoins spécifiques du salarié et des possibilités de l’entreprise ou de l’administration. 

Voici comment elle est généralement déterminée et appliquée :

  • Mi-temps thérapeutique classique : La quotité la plus couramment appliquée est de 50%, ce qui signifie que le salarié travaille la moitié de son temps habituel. Par exemple, si la durée normale de travail est de 40 heures par semaine, en mi-temps thérapeutique, le salarié travaillera 20 heures par semaine.
  • Autres quotités : Selon les recommandations médicales et les capacités du poste, la quotité peut être ajustée à plus ou moins de 50%. Certaines situations peuvent justifier un travail à 60%, 70% ou même à 30% du temps normal, toujours en fonction de ce que le médecin juge thérapeutiquement nécessaire et ce que l’employeur peut raisonnablement accommoder.

Avantages et inconvénients du mi-temps thérapeutique

Avantages Inconvénients
Pour le salarié Aide à une reprise progressive et adaptée.
Favorise la réadaptation physique et psychologique
Permet de maintenir un lien social avec le milieu professionnel.
Réduit le risque de désinsertion professionnelle.
Potentielle réduction du revenu (dépend des indemnités)
Nécessité de gestion administrative supplémentaire.
Possibles tensions si l'adaptation du poste n'est pas optimale
Pour l'employeur Favorise la rétention des employés
Maintient les compétences et l'expérience au sein de l'équipe
Améliore le climat social en montrant un engagement envers la santé des employés
Permet une meilleure planification de la reprise totale du travail
Nécessite des ajustements organisationnels et de planning
Coûts potentiels liés à l'aménagement du poste de travail
Risque de désorganisation si le mi-temps n'est pas bien géré

Le mi-temps thérapeutique, ou travail à temps partiel pour motif thérapeutique, permet à un salarié de reprendre son activité professionnelle à mi-temps ou à une fraction de son temps de travail habituel, suite à un arrêt maladie, pour favoriser sa guérison.

 

Tout salarié ayant subi un arrêt maladie et dont le médecin traitant considère que la reprise partielle du travail peut contribuer positivement à son processus de rétablissement peut bénéficier de cette mesure. Elle doit être validée par la caisse d'assurance maladie et l'employeur.

 

  1. Obtention d'une prescription médicale : Demandez à votre médecin traitant de rédiger une prescription pour un mi-temps thérapeutique.
  2. Accord de l'employeur : Soumettez cette prescription à votre employeur et discutez des modalités de votre reprise partielle.
  3. Validation par la sécurité sociale : Envoyez la prescription à votre caisse d'assurance maladie pour approbation et pour l'obtention des indemnités journalières.

 

La durée du mi-temps thérapeutique varie en fonction de l'état de santé du salarié, des recommandations du médecin traitant et des nécessités du poste de travail. Elle est généralement fixée pour une période initiale, puis peut être prolongée suite à une réévaluation médicale.

 

Le salarié est payé par son employeur proportionnellement aux heures travaillées. Il peut également recevoir des indemnités journalières de la part de la sécurité sociale pour compléter son salaire, en fonction des heures non travaillées.

 

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